Traduction

samedi 29 avril 2017

Un passage du prochain


Chers lecteurs,

Comme promis, et pour que vous ne m'oubliiez pas, voici un passage de mon prochain roman...





Malgré sa douleur, réelle, profonde, il ne peut empêcher des idées tordues de se mettre à ramper dans son esprit comme des bêtes malsaines.
Rester handicapé, voire un légume, est-ce vivre ?
Il a mal pourtant et voilà qu'il se met à échafauder des plans retors. À faire des calculs sur l'avenir.
Il se demande comment il est fait pour avoir de telles pensées dans un moment pareil. Comment la souffrance peut-elle laisser filtrer cette rapacité ? Comment peut-il être aussi sordide ? Il connaît la réponse. Il reconnaît bien là l'œuvre de celui qui tient l'autre partie de lui par la bride. Un dévoyé qui a pris les rênes de sa conscience. Il n'a pas perdu de temps pour refaire surface.
Il se souvient d'avoir trempé il n'y a pas si longtemps dans un bain pourri, une machine à broyer de l'humain, il n'était là-bas qu'une ordure parmi les autres.

Il se traite de lâche, de sale profiteur de guerre, mais il est déjà trop tard pour reculer.

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